Merci Myrgag pour la traduction
Le besoin de procréer est le plus puissant instinct chez le cacatoès. C’est un fait tout simplement indéniable. Dans la nature, les cacatoès sauvages n’auront pas tous la possibilité d’engendrer des oisillons parce que, souvent, les circonstances ne s’y prêtent pas. Toutefois, dans les maisons qui offrent de bonnes conditions de vie, le processus reproducteur peut entraîner des périodes très stressantes et déroutantes pour ces oiseaux. Il ne s’agit pas simplement d’un « événement sexuel », mais bien d’un « processus reproducteur » qui s’étend de la sélection d’un partenaire à l’élevage des oisillons, et tout ce qui peut y nuire, à n’importe quelle étape du processus, peut être très traumatisant pour l’oiseau.
Dans la nature, les conditions propices au succès de la reproduction ne sont pas très souvent réunies. Dans un tel cas, c’est que l’oiseau a d’autres chats à fouetter. Cinq facteurs doivent être réunis pour que la production hormonale augmente et déclenche le comportement reproducteur. Les propriétaires de cacatoès doivent prendre bien garde de ne pas stimuler leurs oiseaux par inadvertance ou ignorance. Bien des fois, il suffit de comprendre ces facteurs pour savoir comment modifier NOTRE comportement ou le milieu de vie de l’oiseau de manière à réduire au minimum la production hormonale et les comportements qui en dépendent. Voici ces cinq facteurs :
• Présence d’un partenaire, réel ou perçu – S’agit-il de vous? Si vous avez répondu oui, vous devez modifier votre comportement pour établir une relation différente dans laquelle votre oiseau vous percevra comme un membre de sa fratrie, un partenaire de jeu ou un entraîneur. Vous pouvez avoir des activités avec votre oiseau, sans que ce dernier soit posé sur vous. Les cacatoès adorent jouer et sont très disposés à apprendre des tours.
• Copulation – Caressez-vous le dessous des ailes de votre oiseau? Lui caressez-vous tout le corps? Le laissez-vous se percher sur vous quand vous regardez la télé? Le couvrez-vous avec une serviette ou une couverture? Tous ces comportements sont à éviter. Le cacatoès sauvage n’a jamais de contact physique avec d’autres cacatoès sauf pour se reproduire. Vous ne pourrez jamais copuler avec votre cacatoès, alors ne lui donnez pas l’illusion que vous le pouvez!
• Nid – Là encore, les couvertures, serviettes et petits coins sombres sont à proscrire. Tous ces éléments font partie du processus de nidification et sont déconseillés. Vous ne devriez jamais offrir de nichoir à un oiseau de compagnie.
• Longueur des jours – Veillez-vous avec votre oiseau jusque tard dans la soirée? Vous ne devriez pas. Les cacatoès sont programmés pour dormir quand le soleil se couche et se réveiller quand il se lève. Dans la nature, quand les journées allongent, elles annoncent le retour du printemps, l’abondance de nourriture et d’eau, et la saison des amours! Couchez votre oiseau dès que le soleil disparaît à l’horizon. En été, quand les journées sont longues, vous pouvez coucher votre oiseau dans une pièce sombre une ou deux heures avant le coucher du soleil.
• Abondance de nourriture – Dans la nature, les cacatoès passent la meilleure partie de la matinée et de la soirée à chercher leur pitance. Il est probable qu’ils ne trouvent pas assez de nourriture à leur goût plus souvent qu’autrement. Ils doivent travailler fort pour se nourrir! Dans les maisons, la nourriture est non seulement abondante, mais également souvent riche en graisses et en sucres. Or, il est établi qu’une alimentation trop riche peut décupler la production normale des hormones. Il faut donc offrir une alimentation naturelle et diversifiée, contenant beaucoup de légumes feuilles et d’autres légumes pour réduire cet effet au minimum.
Jusqu’ici, j’ai parlé souvent de la « nature » et de cacatoès « sauvages », mais dans les faits, quelques générations à peine séparent la plupart des cacatoès élevés à la main de leurs ancêtres sauvages. Il faudrait encore beaucoup, beaucoup d’années pour que les comportements instinctifs naturels commencent à se transformer, et encore, on peut se demander s’ils le feront jamais. Personnellement, j’en doute. Dame Nature est délicate et précise, et quand l’Homme se mêle de ses affaires, le résultat est généralement décevant.
Tous les cacatoès atteignent la maturité sexuelle à un certain âge, qui varie de 2 ou 3 ans, chez les petites espèces, à 6, 7 ou 8 ans, chez les grandes. Quand on fait fi de l’information présentée précédemment pour se comporter de la mauvaise manière, la production hormonale débutera encore plus tôt et l’oiseau en souffrira. Il sera confus et ne comprendra pas ce qui lui arrive ou ne lui arrive pas. En évitant les cinq facteurs déclencheurs de la production hormonale, on maximise les chances de bien-être de l’oiseau. Vous n’êtes pas éleveur professionnel : votre cacatoès est un animal de compagnie, alors efforcez-vous d’optimiser son existence en vous renseignant sur les « choses de la vie » et en faisant ce qu’il faut pour éviter les montées d’hormones.
Charles King
Mytoos.com