Traduction offert par Myrgag
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Peu d’animaux sont aussi attachants que le perroquet. Le perroquet est plein de vie. Il peut parler. Il est très sociable. Et il s’attache aux humains. Il est charmant et divertissant; on ne se lasse pas de l’observer et d’interagir avec lui. Cependant, voici quelques facteurs importants qu’il faut prendre en considération avant d’inviter un perroquet à vivre chez soi.
Le perroquet est bruyant
Les perroquets sont naturellement tapageurs. Dans la nature, ils communiquent entre eux et se regroupent en bande en s’appelant. Le cri d’un perroquet de grande taille peut être entendu à des milles à la ronde. La plupart des perroquets sont particulièrement bruyants deux fois par jour, tôt le matin et en début de soirée. Ce comportement est lié à la vie en liberté. Le matin, les membres de la bande se réveillent et s’appellent entre eux pour vérifier les présences. En soirée, les perroquets lancent encore des cris d’appel pour se réunir dans un site de perché où ils passent la nuit ensemble. Ce type de vocalisation est naturel et vous devez vous y attendre. Chez certains perroquets toutefois, le tapage et les hurlements peuvent devenir problématiques.
Le perroquet est malpropre
Les perroquets sont des souillons… On trouve dans les boutiques pour animaux toutes sortes de gadgets et de dispositifs conçus pour aider les propriétaires de perroquets à venir à bout de la saleté. Les perroquets lancent leur nourriture et se soulagent partout. Si vous faites l’acquisition d’un perroquet, il vous faudra beaucoup de papier journal pour tenir propre le fond de sa cage. Étonnamment, certains perroquets peuvent apprendre à se soulager sur commande, mais cela prend du temps (voir note 1 de la traductrice au bas de la page).
Le perroquet est destructeur
Il est dans la nature du perroquet de gruger, de mâchonner et de grignoter. Tout et n’importe quoi. Pour le perroquet, peu importe s’il s’agit du tout dernier jouet que vous lui avez offert, du bahut chippendale antique de votre grand-mère qui trône dans la salle à manger ou encore du sofa du salon. Si votre perroquet peut y planter son bec, ça fera l’affaire. Pour le perroquet, la planète est un énorme jouet à gruger. Par conséquent, vous devez gérer l’environnement de votre perroquet et son accès à vos biens les plus précieux afin d’éviter des situations fâcheuses.
Le perroquet a besoin d’une grande cage
De toute évidence, plus le perroquet est grand, plus sa cage doit l’être. La cage d’un grand ara peut occuper plus d’espace au sol qu’un gros réfrigérateur.
Le perroquet demande du temps
Les perroquets sont des animaux très sociaux. Pour être heureux et bien adapté à la vie domestique, le perroquet a énormément besoin d’attention (lire de temps) de votre part et de celle de votre famille. On trouve dans la littérature beaucoup de généralisations et de conseils sur le temps qu’il faut consacrer au perroquet. Mais en général, vous devrez accorder (au moins) une heure de votre attention à votre perroquet tous les jours. Vous pouvez passer une bonne partie de cette période simplement en regardant la télé en compagnie de votre perroquet… Ou faisant le tour de la maison ou du jardin, votre perroquet perché sur vous (voir note 2 de l’éditrice)… Ou tout simplement en le sortant de sa cage pour lui lisser les plumes. Mais la plupart des perroquets ne se contentent pas de rester perchés dans une cage exiguë 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Et quand le perroquet est insatisfait, il tend à le faire savoir (voir « Le perroquet est tapageur » plus haut).
Avoir un perroquet est un engagement à vie
Les perroquets vivent longtemps. Les plus grands perroquets peuvent vivre de 40 à 70 ans, voire plus longtemps encore. En outre, les perroquets en liberté s’accouplent pour la vie. Votre perroquet est donc naturellement programmé pour s’engager dans une relation très durable. Si vous prévoyez que votre mode de vie ou vos conditions de logement vont changer éventuellement, le perroquet n’est peut-être pas le meilleur animal de compagnie pour vous.
Le perroquet est un animal sauvage
La plupart des perroquets de compagnie sont les descendants directs d’oiseaux sauvages. Il se peut que les parents de votre perroquet aient été capturés en nature et importés aux États-Unis il y a de cela plusieurs années. Contrairement au chien et au chat, qui font depuis des milliers d’années l’objet d’un élevage sélectif visant à en faire des animaux domestiques aptes à vivre avec l’Homme, votre perroquet a subi une sélection naturelle qui fait de lui un animal adapté à la vie en liberté dans la nature. Vous ne pouvez pas considérer votre perroquet comme un animal domestique. En réalité, le perroquet est un animal sauvage apprivoisé. Tous les instincts et toutes les habiletés qui l’aident à survivre dans la nature sont intacts en lui. Votre perroquet tentera d’exploiter ses habiletés instinctuelles et de les adapter à la vie domestique. Et comme vous pouvez l’imaginer, les résultats ne seront pas toujours concluants, mais vous ne pouvez pas blâmer votre perroquet. Par conséquent, votre perroquet aura souvent des comportements et des réactions qui ne sont pas tout à fait appropriés à la vie en appartement ou dans une maison.
Le perroquet ne comprend pas la punition
Votre perroquet doit apprendre les comportements que vous attendez de lui dans votre maison (n’oubliez pas qu’il est programmé pour vivre dans la forêt tropicale). Vous devrez vous-même apprendre à lui montrer ce que vous attendez de lui. Malheureusement, les méthodes de dressage que bon nombre de propriétaires de chiens et de chats ont apprises ne conviennent pas au perroquet. Le chien et le chat réagissent bien aux mesures de renforcement positif et négatif (punition) Le perroquet réagit bien au renforcement positif, mais très mal au renforcement négatif (punition). Par conséquent, les techniques de dressage si efficaces avec le chien et le chat ne fonctionneront pas avec le perroquet. En fait, le renforcement négatif peut rendre votre perroquet insupportable.
Le perroquet peut mordre
Le perroquet vivant en liberté mord rarement, même face à un ennemi ou à un rival qui envahit son territoire. La plupart des comportements agressifs observés en nature ne visent qu’à impressionner la galerie. Cependant, on peut apprendre (involontairement) au perroquet à mordre. N’oubliez pas que le perroquet est un animal sauvage qui répond au renforcement (positif et négatif) de ses comportements. Dans la nature, il n’a qu’à s’envoler pour échapper à ce qui lui déplaît ou qu’il veut éviter. Il ne peut pas en faire autant dans votre maison. Si vous mettez votre perroquet dans une situation inconfortable et qu’il y réagit en se servant de son bec, votre réaction à la morsure déterminera la probabilité qu’il morde encore. Si le perroquet mord et que vous réagissez en retirant ce qui l’incommodait (p. ex., votre main), vous renforcerez son comportement et favoriserez la tendance à mordre encore.
Le perroquet n’est en rien semblable à un chien ou un chat
Contrairement au chien et au chat, qui sont habituellement castrés, les oiseaux adultes peuvent avoir un comportement très variable en raison des fluctuations hormonales. Les pulsions sexuelles peuvent rendre votre perroquet difficile à manipuler et mener involontairement à une relation conflictuelle entre vous et lui. En outre, les perroquets femelles peuvent avoir de graves problèmes médicaux liés à la ponte.
Bien des gens croient que les oiseaux demandent moins de soins que les chiens et les chats. D’habitude, cette idée fausse vient du fait que les oiseaux sont gardés en cage. Or, les oiseaux de compagnie exigent beaucoup plus de temps et d’attention que le chien ou le chat ordinaire.
De plus, les oiseaux de compagnie peuvent avoir besoin de soins médicaux, qui peuvent être assez coûteux.
Nous n’encourageons pas l’apprentissage de la propreté car il peut avoir des effets néfastes pour la santé du perroquet trop désireux de plaire à son maître (prolapsus du cloaque).
Utilisez toujours un harnais, la taille de plumes de vol n’est pas une sécurité.
Par Mark L. Stafford
(traduction de Companion Parrots as Pets, publié en ligne à l’adresse
www.parrotsinternational.org, par Myriam Gagnon©)
Traduit par Myriam Gagnon, M.A. tra., trad.a., 2012(c)