forum-perroquet.com

Malgré qu'il ne s'agisse pas d'un oiseau mais d'un chien, je décide d'écrire ce petit topic sur l'incroyable relation qu'il existe dans des milliers de foyers entre les hommes et leurs animaux suite au décès de Théo, le labrador de ma belle famille.

Après plusieurs mois de traitement pour un cancer du foie, Théo a arrêté de s'alimenter il y a deux jours. Nous y étions préparés et nous avons donc décidé d'attendre le lendemain pour appeler le vétérinaire. Or par manque de lucidité, nous avions oublié que hier était le 14 juillet... Ce vaillant Théo est resté silencieux dans sa douleur jusqu'à son départ.

Nous sommes restés jour et nuit avec lui ces deux derniers jours. Nous voulions aller à la clinique à la première heure, cependant à 3h du matin, la douleur commençait à se lire sur son visage, il gémissait tout doucement parfois en nous regardant, puis 1h avant son départ, il s'est relâché complètement (je vous épargne les détails) et nous avons veillé à ce qu'il reste au sec et propre. Puis vint le moment où sa respiration s'est arrêtée. Nous sommes allés à ses côtés et nous avons senti son dernier battement...

Malgré les mois et les mois à se préparer, lorsque le moment arrive, ne nous sommes plus prêts. Nous ne sommes jamais prêts. Au moment même du dernier battement, le manque s'installe. Même si le soulagement est grand devant sa délivrance, il serait si bon de le voir ne serait-ce que bouger la patte, cligner des yeux... L'hommage que je tiens à lui donner aujourd'hui c'est cet amour inconditionnel que l'on donne à un animal, parce qu'on l'a choisi et qu'il nous choisit, parce qu'il nous a aimé autant que nous l'avons aimé. Tout ceci sans s'échanger de "mots", sans les mêmes codes, sans être de la même espèce mais finir malgré toutes les barrières naturelles par être de la même famille.

A tous ces fidèles animaux, les plus drôles et clownesques, les plus têtus et maladroits, les plus fiers et aimants, les plus propres ou sales... Merci d'ère à jamais présent.

Toutes mes amitiés, MiaS. Même si on s'est préparé, on n'est jamais prêt au décès d'un ami. Ton histoire me rappelle douloureusement mon Vasco, mort lui aussi un 14 juillet, quand j'étais petite, alors que nous étions en vacances. C'était il y a environ 35 ans, il y avait beaucoup moins de vétos qu'aujourd'hui, surtout en pleine montagne, pas de portable pour prospecter - et le 14 juillet tombait un vendredi ou un lundi, je ne sais plus. Après deux jours à faire tous les bleds en voiture en essayant de trouver un véto ouvert, mon chien souffrait tellement que mon père s'est résigné à l'achever. Je crois que ça a été le moment le plus douloureux de son existence - et moi, à l'époque, j'étais trop petite, je ne comprenais pas, je traitais mon père de meurtrier.

Je te souhaite beaucoup de courage pour les temps qui viennent. Bisous.

Nous avons perdu notre labrador en novembre dernier.
Toute ma sympathie dans ces moments douloureux...

C'est un très bel hommage que tu fais à Théo. Je suis émue. Ça me rappelle ma belle Brandy d'amour. 4 ans déjà.

Après la mort de mon chien en 2009 je n'ai jamais pu en reprendre un. On a passer 12 ans de notre vis ensemble et aujourd'hui c'est toujours mon chien (au présent). Je comprends et je sympathise de tout cœur dans ce triste moment.

Plein d'amour pour toi à distance

Merci à tous.

Bel hommage à ton chien disparu, très touchant... ta description du sentiment de vide ressenti est tout à fait juste, il faut l'avoir vécue pour le savoir...

Ton hommage me sert la gorge, je crois qu'on repense tous à nos amis-animaux qui nous ont quitté en te lisant.
Et comme tu l'as dit, nous ne sommes jamais prêt, quand l'heure vient. Et peu importe le soulagement, la douleur n'en est pas amoindrie.

Chien, chat, oiseau, rongeur... peu importe. Ce qui compte, c'est l'amour inconditionnel qu'on leur porte et inversement. On partage chaque instant de notre vie avec eux, chaque miette de notre quotidien. Alors dès qu'ils s'en vont, le manque s'installe et se creuse au fil du temps..

Histoire bouleversante. Toute ma sympathie, cela me rappelle aussi des moments très douloureux, par contre mon véto a toujours été là même le dimanche et même la nuit.
Ce n'est pas le cas chez vous ?? Je pensais qu'il y avait partout maintenant des vétos joignables 24 h sur 24.

Merci encore pour tous vos messages.

Et il existe des véto de garde, qu'il faut appeler et faire déplacer, le problème était qu'après plusieurs mois de traitement, le compte en banque n'était même plus dans le rouge et faire appel à un véto de garde coûte les yeux de la tête, ne serait-ce que pour la consultation simple. Puis nous pensions tout de même qu'il tiendrait jusqu'au lendemain, il ne s'est pas alimenté "que" deux jours et il continuait à boire. Son état s'est vraiment dégradé dans la nuit mais avec du recul, nous ne sommes pas mort de regrets car nous en avons parler au vétérinaire et il nous a bien spécifié qu'il n'a pas du souffrir tant que ça. Le traitement était là pour faire des paliers, pour qu'il tienne quelques mois encore auprès de nous et qu'il ne souffre pas de sa maladie avant d'y succomber en moins d'une semaine. Peut-être que des gens seront choqués, mais tous les jours je revois son visage s'éteindre à la seconde même où son coeur s'est arrêté (il était allongé face à une glace et j'ai pu donc le voir à ce moment-là...) et... Il y avait de la beauté dans cette mort. Il était dans sa maison, avec nous et nous l'appelions régulièrement pour qu'il sache que nous étions là, il nous regardait souvent, gémissait en notre direction, il nous savait là et c'était ce qu'il voulait (quand il pouvait à peine marcher, il utilisait toutes ses forces pour nous suivre dans la maison, si nous étions dans le salon, il venait à côté du canapé, sinon il venait dans la cuisine lorsqu'on mangeait...). Une mort naturelle dans sa maison et entouré, voilà pourquoi nous avons du mal à nous dire que l'intervention d'un vétérinaire aurait été mieux. C'est vrai qu'il a souffert les trois dernières heures, et c'était plus qu'évident à le regarder... Mais c'est un peu comme ça que je le ressens aujourd'hui.

Il n'empêche, notre vie continue avec une saveur différente. Pour moi nous vivons plusieurs fois: il y a eu la vie avant un animal, une vie avec lui et une autre sans lui (et ceci est valable pour tellement d'autres choses que nous vivons !)...
Le petit ange Théo.

Je me suis jusqu'à présent interdite de passer sur ces topics et j'aurais dû continuer
C'est un superbe hommage, qui m'a tiré quelques larmes.
Le vide qu'ils laissent est, à mon sens, aussi douloureuse que pour la perte d'un proche humain.

Ils passent leur vie à nos cotés, nous les gardons à vie dans nos cœur et nos pensées (c'est le minimum que nous puissions faire)

Courage à tous ceux qui perdent leurs compagnons...

Plein d'ondes positives à vous pour surmonter cette épreuve que j'imagine oh combien douloureuse!
Votre témoignage est extrêmement touchant, c'est un merveilleux hommage à Théo que vous avez su accompagner jusqu'à son dernier souffle, et vous avez toute ma sympathie

Encore un grand merci pour toutes ces belles réponses.