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Je vous présente Tony, 18 mois et qui est chez nous depuis une bonne année. C'était déjà un ''deuxième main'' avec des rémiges coupées
(sur conseil de l'éleveur, un ''grand'' élevage'' ) et un oiseau beaucoup trop calme qui passait trop de temps à se plumer. Je pense que des tocs commençaient déjà à se mettre en place.
Plus de quinze mois de la taille et il manque toujours quatre rémiges secondaires !
Est ce que tous ces coupeurs de plumes connaissent les conséquences funestes de leurs pratiques moyenâgeuse ? Et accessoirement pourquoi ce site accepte une bannière d'une comportementaliste (excusez du peu !) qui propose ses compétences en ''perroquets cul de jatte'' ? Mais bon passons....
Occupation du matin: Après une sortie assez brève (le temps est dégueu) , c'est le jeu et participer à un max d'activités humaines. Les fruits je ne peux plus en préparer sans qu'il se manifeste pour venir mettre le boxon.
Un rosalbin c'est un piaf FORT actif, il a toujours un truc qui l'intéresse mais essentiellement avec ses humains. (Même si il peut bien se défouler quotidiennement dans le grand ciel)
Le repose plat en silicone est un accessoire qu'il adore. Le retourner, le balancer sur le sol , l'attraper en se mettant sur le dos... mais les chaussures aussi...
Les aliments crus, là aussi il a fallu pas mal de temps et de patience pour qu'il s'y mette. Ces éleveurs qui par facilité ne jurent que par les extrudés avec graines sèches .... Pourtant l'alimentation c'est aussi une éducation à mettre en place dès le départ (comme pour nous).
Si un jeune piaf n'a pas de congénère pour l'initier à des découvertes alimentaires c'est à nous de s'y mettre et comme souvent il faut ''donner du temps au temps''. Toutes les sources de motivations sont bonnes à pendre.
(la 2° bague ouverte porte notre num de portable)
Cet aprem il faut couper le bout des ongles qui rapidement forment des pointes qui percent la peau. Ca va encore être le grand cirque !
Depuis peu de temps il a appris l'expression ''c'est bon'' mais maintenant quand il nous voit manger on y a droit aussi. Surtout si cela semble l'intéresser. Sa capacité à utiliser les mots qu'il connait (un rosalbin c'est limité) au bon moment m’étonne toujours.
Un max de stimulations ludiques et un entraînement quotidien pour le reconditionnement au vol (il n'osait plus se lancer) m'a permis de le mettre en vol libre à 14 mois sans aucun accro. On est à plus de cent sorties sur des spots différents et on travaille encore sur de nouvelles compétences. Comme gérer un sous bois, ou le grand vent. Il vient aussi de se décréter ''La terreur des mouettes'' dans le petit port où il vadrouille.
Je pense que le VL implique des risques et que l'on se doit d'avoir un oiseau formé pour gérer un maximum de cas de figure car plus il sera sûre de lui et plus il sera capable d'avoir les bonnes réactions le jour où surviendra une difficulté majeure. (voir les vidéos et explications de Cris Biro sur les étapes dans l'éducation au VL)
Pour infos, IMPORTANT: Si voir son oiseau en pleine liberté fait rêver beaucoup d'entre nous, cela reste une discipline rigoureuse qui demande une formation fort précise du handler et de l'oiseau. J'avais déjà presque deux ans de pratiques avec une petite espèce, et Tony a suivi six mois d'entraînements (quasi quotidiens) avant sa première sortie. Mais il faut savoir que cette première est loin d'être une finalité mais qu'il y a encore tout un apprentissage dans ''le grand ciel''.