Merci Agnès ! C'est très clair et en effet maintenant que tu le dis, ça me semble parfaitement évident et cohérent avec ce que j'observe. En effet, Coco scrute attentivement le moindre de mes faits et gestes. C'est d'ailleurs assez rigolo car c'est parfaitement réciproque !
Je vous parlais l'autre jour de ma première tentative de libérer l'oiseau en l'absence de ma compagne. Il y en a eu plusieurs autres depuis, qui se sont toutes également bien passées.
Vendredi dernier à la tombée du soir, j'ai compris très nettement que l'oiseau refuse ma présence dans la chambre. Une fois l'oiseau libéré je m'étais assis sur le lit, quand l'oiseau s'est approché en écartant les ailes, faisant mine de se jeter contre un coussin. Il ne m'a pas attaqué mais a clairement montré qu'il voulait que je m'en aille. Visiblement, la chambre est sanctuarisée. J'en ai pris acte et suis allé dans le salon où il m'a rejoint, beaucoup plus calme. Manifestement il accepte ma présence dans le reste de l'appartement.
J'étais assis sur le canapé, l'oiseau s'est envolé pour venir se poser sur le dossier d'un fauteuil à environ un mètre cinquante, pas trop près, mais pas trop loin non plus, à distance d'observation. J'avais mis du jazz sur l'ordinateur, et l'oiseau était calme, se faisant les plumes de temps à autres. J'ai donc jugé que je pouvais tenter une approche et je lui ai donné quelque chose à manger, tout doucement. Coco a avancé sa tête et est venu chercher la nourriture tout doucement avec son bec.
C'est donc encore un petit pas en avant !
J'ai aussi continué le travail de ciblage, mais toujours tout doucement, à travers la cage, en présentant toujours la cible à proximité de Coco, pas plus de 10 cm de son bec. Maintenant elle n'a plus peur du target, donc je peux l'approcher tout près de son bec sans qu'elle se braque. J'ai donc commencé à inverser le processus en le lui présentant un petit peu plus loin à chaque fois, mais millimètre par millimètre, par séances espacées.
Ma compagne ne me croyait pas quand je lui ai dit que Coco avait compris le jeu. Elle pensait qu'elle avait du pincer la cible de façon accidentelle. J'ai donc voulu la détromper et samedi dans la journée nous avons fait une séance d'entraînement tous les trois. J'ai pris le target, disant à ma compagne de récompenser au clic. Coco a pincé la cible à chaque fois !
Ma compagne était tout étonnée ! Nous avons récompensé, puis applaudi Coco, ma compagne l'a caressée. Coco n'était pas peu fière, et j'avoue que moi non plus !
Ensuite elle s'est suspendue plusieurs fois par le bec, montrant qu'elle était dans de bonnes dispositions.
Autre chose, suivant les conseils d'Agnès, j'ai appris à miser davantage sur le langage corporel, et Coco semble avoir compris que lorsque que je mets les mains en l'air (comme pour dire "ne tirez pas, je me rends") cela veut dire que j'ai compris qu'elle était en colère et que j'allais reculer. En effet, quand elle s'énerve et que je fais ça, ça la calme tout de suite.
Merci pour tout, Agnès, Julien-Pascal. Ces progrès sont en grande partie dus à vos précieux conseils. Bien sûr le chemin est encore long (il est problématique que l'oiseau n'accepte pas ma présence dans la chambre - l'acceptera-t-il un jour ?) et j'ai bien compris qu'il ne fallait rien prendre pour acquis avec un perroquet, mais grâce à vous, nous commençons à entrevoir un avenir de cocoexistence pacifique et cela nous réjouit.