Bonsoir chers passionnés,
Cette journée a démarré dans le deuil et l'incertitude... parce qu'en côtoyant vos oiseaux, en suivant leur évolution, forcément, une forme d'attachement se crée.
Quand l'un d'entre eux va mal, ou pire encore, s'éteint... c'est aussi pour moi une épreuve (encore heureux que je n'ai pas choisi d'être véto), mais bien ridicule à côté de celle que vivent leurs humains...
Bref, ce soir, je voulais vous parler d'une autre victoire. Parce qu'il y a une leçon à retenir de toutes ces expériences, heureuses ou malheureuses.
La leçon est la suivante : Nous ne connaissons pas nos oiseaux. Nous avons encore du mal à les comprendre et à analyser justement certaines situations.
Je pense sincèrement que l'éthologie peut être au service du bien être ET de la santé aviaire.
Je pense sincèrement que les vétérinaires peuvent apprendre des spécialistes en comportement (qui portent dignement le qualificatif de "spécialistes"), et inversement. L'un et l'autre sont complémentaires.
Le perroquet qui est mort la nuit dernière est un oiseau qui a subi les séquelles d'une alimentation non adaptée sur du long terme. Un régime qui se dit pourtant être élaboré pour les perroquets.
Je ne citerai pas la marque d'extrudés responsable de son décès prématuré, mais il s'agit bien sûr d'une marque bad gamme avec sucres raffinés, conservateurs et colorants ajoutés...
Voici un autre cas, qui servira d'exemple et je l'espère, de signal d'alarme.
Ce gris du Gabon âgé de 7 mois avait commencé à se mutiler au niveau du cou. Désemparée sa propriétaire l'a emmenée voir un vétérinaire spé aviaire, qui a conclu rapidement à un problème d'ordre psychologique.
Il a prescrit des antidépresseurs à ce perroquet, et a conseillé à sa propriétaire de déposer dans sa cage un portrait photo d'elle pour éviter qu'il ne stresse durant ses absences... sans commentaire.
J'ai effectué une consultation juste après la visite véto pour ce perroquet.
Il a suffi de stopper les extrudés, de passer à un autre régime adapté à CET individu pour qu'il arrête totalement de se mutiler en quelques jours seulement.
Il est là le problème aujourd'hui...
Nous accordons à nos oiseaux des ressentis et des perceptions qu'ils n'ont pas, et nous passons à côté des VRAIS problèmes.
Et personne ne peut en vouloir à personne, simplement parce que... nous sommes tous novices... et les infos pertinentes restent noyées sous la masse d'infos erronées.
Je n'aurais pas la prétention de dire que j'ai trouvé toutes les solutions, loin de là. Il existe encore de nombreux mystères qui ne demandent qu'à être découverts.
Il est temps de partager notre savoir pour que toutes ces maladresses, ces erreurs et ces souffrances aviaires cessent enfin.
Alors ce soir je clame haut et fort que le picage n'est PAS et ne PEUT PAS être d'origine comportementale/psy, mais que son apparition est FORTEMENT liée à une hygiène de vie inadaptée (alimentation et exercice physique).
Je rajouterais également ceci : La taille des plumes de vol accentue inévitablement la dégradation de l'état de santé de l'oiseau... C'est une pratique de BIIIIIIIP qui devrait être définitivement BANNIE de nos moeurs en tant que passionnés, professionnels et possesseurs de perroquets.
Merci de croire en mes dires.
Un jour, les mentalités changeront, j'en suis certaine.
Margaux