Je mets ici un petit poème que j'ai fait quand on a tué mes chats, parce que ma minette était grise et avait un peu le même caractère que Spoutnik… Je vous ferai grâce des autres.
Ode aux chats
Ils marchent la tête fière, ronronnant, ronronnant
Ils nous montrent leur derrière, choquant, choquant.
Les voyez-vous passer, œil vif, cœur fidèle ?
Les voyez-vous, lassés, nous jugeant sans appel ?
Ils ne sont pas à nous, ils nous tolèrent juste
Ils se glissent dans nos vies, s'incrustent, s'incrustent.
Qui croyez-vous qu'ils soient, ces elfes orgueilleux ?
Que croyez-vous qu'ils voient ? Qu'y a-t-il dans leurs yeux ?
Ils régentent les hommes, très insidieusement
Ils règnent sur nos cœurs, frotti, frottant
Pensez-vous qu'ils le sachent, ces paquets de fourrure ?
Pensez-vous qu'ils le cachent, roublardes créatures ?
Leur pouvoir enjôleur, leur charme subreptice
A pris mon âme au piège, malice, malice
Est-ce pour mon bonheur que je les porte en moi ?
Est-ce pour mon malheur, cet amour, cet émoi ?
Ses yeux étaient d'or pur, et grise sa frimousse
Elle s'appelait Cabale, si douce, si douce
Où qu'elle soit maintenant, ma belle, ma nonchalante
Sait-elle que mon cœur saigne et meurt d'une mort lente ?
Pleure-t-elle pour son fils, qui s’éteint doucement
Pleure-t-elle pour son mâle, absent, absent ?
Cabale, ma féline, s'il existait un Dieu
Je voudrais qu'il soit chat - et miséricordieux.
Je voudrais te savoir, libérée, vagabonde
Hantant les hautes herbes, gironde, gironde
Dans un Éden félin sans doute plus mérité
Que celui des humains – tes tueurs, tes meurtriers.