C’est arrivé jeudi soir, mais je n’ai pas trouvé la force de venir vous en parler avant ce matin….
Leeloo ma cacatoes, mon amour, ma toute belle nous a quittés subitement.
Tout s'est passé si vite, je n'arrête pas de me repasser la scène dans ma tête et je n'y comprend rien. Il était aux environs de 20h30, elle était sortie de sa cage, profitant comme toujours d’une sortie en soirée alors que les enfants sont couchés. Marc mon conjoint vidait le lave-vaisselle et elle se tenait près de lui sur le comptoir. Elle aimait beaucoup le regarder vider le lave-vaisselle. Une assiette est tombée par terre et s’est brisée. Elle s’est envolée affolée, puis elle s’est écrasée au sol dans le fond du salon, après avoir volée sur quelques metres. Elle est tombée comme une balle au sol, comme si on l’avait tiré en plein vol. J’ai couru vers elle. Elle ne s’était pas relevée, mais ses yeux étaient ouverts, elle semblait complètement desorientée et sa respiration était rapide, très hachurée et sifflante…. Immédiatement, je l’ai prise, mise dans une couverture et nous sommes sautés dans la voiture pour nous rendre au veterinaire. Évidemment, à une heure pareille, le choix des cliniques vétérinaires est extremement limité. En voiture avec le cellulaire, mon conjoint a rejoint une clinique d’urgence et on lui a dit de s’en venir qu’une equipe pourrait la prendre en charge. Quelques instants plus tard, elle rendait son dernier souffle dans mes bras. Je criais, j’étais hystérique, mais ca n’avait pas d’importance, mon bébé n’était plus là….. On s’est arreté au bord de la route. J’ai essayé de la réanimer. Après plusieurs minutes (je ne saurais vous dire combien de temps s’est écoulé) mon conjoint m’a forcé à arrêter et me disait: c'est fini, c'est fini………
Nous nous sommes quand meme rendus avec elle à la clinique. On ne sait jamais, dans ces temps là, on voudrait tres fort croire aux miracles. Mais évidemment, comme dirait un ami tres cher, nous ne sommes pas dans "le monde des bisounours". Elle était morte et plus rien ne pouvait etre fait pour la ramener à la vie. J’ai demandé une nécropsie. En théorie je devrais avoir les resultats ce lundi 24 septembre, jour de mon anniversaire. J'ai tellement hâte de récupérer son corps pour l'enterrer près de nous. Il me semble que je me sentirai mieux de la savoir pas trop loin.
J'ai beaucoup de mal à me faire à l'idée de sa perte. Je suis triste, mais aussi en colère et révoltée. Chaque respiration me fait mal et me poignarde le cœur….. J’ai passé les derniers 48 heures à pleurer comme une madeleine et à me poser mille et une question. Je ne dors plus, je ne mange plus. Ai je manqué de vigilance quelque part? Aurais je pu éviter le drame? Suis je responsable? Un empoisonnement? Une crise cardiaque? Une attaque au foie?
Pour le moment, incapable de faire plus, nous avons placé une couverture sur sa cage. C'est moins pire que de voir une cage vide à chaque regard. Ainsi, on peut penser qu'elle dort. La maison est terriblement silencieuse sans elle. Je ne m'étais pas rendue compte à quel point elle accompagnait toujours ma journée de paroles, chants et cris. Puis il y a mon caique, je guette le moindre signe d'affaiblissement, le moindre gonflement, n'importe quoi qui pourrait m'indiquer qu'il va mal. Tant que je n'aurai pas les résultats de la necropsie, je ne pourrai dormir en paix pour lui. S'il fallait que je les perde tous les deux tour a tour, ce serait insurmontable. Mais je crois qu’il va bien. En tout cas, suffisament bien pour me mordre violemment le doigt hier apres-midi, j’en porte encore les marques sanglantes aujourd’hui. Je vous tiendrai évidemment au courant des résultats de la nécropsie dès que je les aurais.
En attendant, je suis certaine que vous comprendrai que je serai moins presente sur le forum pour quelques temps, je ne sais pour combien de temps. C’est absurde et egoiste, mais cela me perturbe de voir que la terre continue de tourner sans elle, comme si de rien n’était alors que plus rien ne sera jamais pareil pour moi. J’ai besoin de temps. Le temps arrange tout semble-t-il.
Un jour à la fois, une respiration à la fois.
(Désolé pour les fautes d’orthographes, je n’ai pas la force de me relire)
En mémoire de Leeloo
1995-2012