Pour ceux qui songeraient à amener leurs oiseaux en vacances aux États-Unis au cours de l'été prochain, c'est le temps de penser à régler les formalités. Voici comment.
1. Il faut d'abord que vous obteniez un passeport de la CITES d'Environnement Canada.
Voici le lien au formulaire de demande d'un certificat de possession pour voyager avec un animal de compagnie couvert par la CITES:
http://www.ec.gc.ca/cites/05BFDC16-0E81-4E0E-A13C-FCAB08D1413B/formulaire_passport.pdf
Le passeport est gratuit mais ça prend quelques semaines pour l'obtenir.
2. Il faut ensuite demander un permis d'importation/exportation/réexportation pour les animaux de compagnies visés par la CITES (Import/Export/Re-export of personnal pets, CITES) au United States Fish and Wildlife Service
Voici le lien au formulaire de demande:
http://www.fws.gov/forms/3-200-46.pdf
L'obtention de ce permis peut prendre jusqu'à 90 jours. Voilà pourquoi il faut s'y prendre tôt. Sur le site, il y a plein de formulaires différents. Il faut bien sélectionner le formulaire 3-200-46. La demande doit être accompagnée des documents ou informations suivants:
le document attestant que l'animal provient d'un éleveur ou une preuve d'achat si acheté en animalerie, la date de naissance, le numéro de bague ou de micro-puce, le sexe de l'animal, les coordonnées complètes de l'éleveur, copie des documents démontrant la chaîne des transactions si l'animal a eu plusieurs propriétaires.
S'il est impossible de fournir ces documents, il faut produire une description complète des circonstances entourant l'acquisition de l'oiseau et joindre les documents disponibles.
Vous joignez également une copie du passeport de la CITES émis par l'autorité canadienne, Environnement Canada. Ce certificat de propriété est un ''must''.
Pour obtenir le permis,vous devez produire une adresse aux États-Unis. Une réservation à l'avance d'un hotel ou d'un camping est O.K. Si vous vous déplacez, vous donnez une des adresses où vous logerez et ce sera également O.K. Dans une lettre qui accompagne le formulaire de demande, indiquez que vous voulez recevoir le permis à votre adresse permanente au Canada puisque vous en avez besoin pour traverser la frontière.
Vous incluez un mandat poste de 50 US$ et vous envoyez le tout.
3. Vous devez planifier les dates et l'endroit d'entrée aux États-Unis car il faut que lors de votre entrée, vous puissiez rencontrer l'officier du U.S. Fish and Wildlife Service ainsi qu'un vétérinaire du USDA (1-802-868-2556). Le vet du USDA n'est pas présent à la semaine longue. Si vous arrivez et qu'il n'est pas disponible, vous devrez attendre du côté canadien. Ces deux personnes sont en fonction uniquement les jours de semaine. Donc, pas de passage de la frontière les fins de semaines.
À titre d'information, au port d'entrée de Champlain (Lacolle au Québec)l'officier du U.S. Fish and Wildlife Service est présent du lundi au vendredi alors que le vétérinaire est présent uniquement le mardi, de 9:00 à 15:30. Ça veut donc dire qu'à cet endroit, il faut planifier de traverser le mardi (c'est notre cas) et ne pas arriver trop tard pour ne pas risquer d'être retardés par les inspections d'animaux de boucheries qui peuvent parfois être expédiés vivants aux États-Unis.
Par l'autoroute US87, dans le Vermont (Highgate Spring, je ne sais plus quelle est la ville du côté canadien), le vétérinaire est présent le lundi, le jeudi et le vendredi dès 8:00 le matin. Toutefois, je ne connais pas les présences de l'officier du U.S. Fish and Wildlife Sevice à cet endroit. Il faudrait vérifier (1-518-298-4825).
Il est également possible de d'entrer par le port de Derby Line (Stansted au Québec) sur l'autoroute US91. Le vétérinaire est présent le mercredi à partir de 10:00 mais encore là, je ne connais pas la cédule de travail de l'officier du U.S. Fish and Wildlife Service.
Les frais pour le vet sont de 35 US$.
4. Quelques semaines avant le départ, il faut compléter une déclaration d'importation et d'exportation. Cette formalité est requise en plus du permis du U.S. Fish Wildlife Servce car le permis vous donne le droit d'entrer alors que la déclaration indique quand vous allez entrer et sortir des États-Unis avec votre ou vos oiseaux.
On peut compléter cette déclaration directement sur le site Web du U.S. Fish and Wildlife Service en vous ouvrant un compte au lien suivant:
https://edecs.fws.gov/
C'est le formulaire 3-177 que vous allez utiliser. Vous compléter en ligne le formulaire pour la déclaration d'importation et un autre exemplaire du même formulaire pour la déclaration d'exportation. Dans un cas vous cochez
import et dans l'autre,
export.
Pour le compléter, il faut que vous puissiez laisser au moins une adresse (réservation d'hotel, de camping, etc) aux États-Unis. Si vous êtes en déplacement continuel, vous laissez l'adresse de l'endroit où vous serez le plus longtemps ainsi qu'un numéro de téléphone (cellulaire) pour vous rejoindre.
Vous complétez donc les deux exemplaires du formulaire sur le site Web et les frais sont payable au moment du retour au Canada. Les frais sont assez élevés, 251 US$. Certains ports sont dits ''désignés'' et ne comportent des frais beaucoup moins élevés. Le problème est que le port désigné le plus proche est Buffalo. Ça ne vaut pas la peine de faire un détour de deux jours pour aller et deux jours pour revenir, payer les couchers et l'essence pour sauver 251$. Les frais sont moins élevé dans les ports désignés à cause de la quantité plus importante d'animaux protégés qui traversent. Dans les ports non désignés, tel Champlain ou Derby Line, c'est coûteux pour le U.S. Fish and Wildlife Service d'avoir un officier sur place pour inspecter un animal de temps en temps et les frais sont en conséquence.
5. Pour passer la frontière, il faut des cerficats de santé d'un vétérinaire canadien. Le vétérinaire américain va faire un examen visuel de l'oiseau et constater qu'il y a bien un certificat de santé émis pour le ou les oiseaux.
6. Le jour du départ, il faut avoir tous les documents originaux en main: passeport canadien de la CITES, preuve d'achat, si elle est disponible, le numéro de la micro-puce ou de la bague, le certificat de santé, le test d'ADN pour sexe si vous l'avez et les déclaration d'importation et d'exportation remplies sur le site Web mais que vous aurez fait imprimer. L'officier au port d'entrée ira vérifier dans la banque de données du U.S. Fish and Wildlife Service si votre déclaration d'importation a été complétées correctement.
7. À la frontière, vous vous rendez d'abord au poste de contrôle canadien. Là, votre passeport de la CITES sera estampillé, attestant que l'oiseau quitte le Canada. Vous vous rendez ensuite au poste américain où ils contrôleront votre permis, votre déclaration d'importation. Vous rencontrerez comme prévu l'officier et le vet qui donnera une ''cleareance'' de santé à l'effet que l'oiseau peut entrer. Enfin, votre passeport de la CITES sera estampillé, attestant que l'oiseau est entré aux États-Unis.
Au retour, vous devez rencontrer à nouveau un officier du U.S. Fish And Wildlife Service (donc ce qui implique un retour sur semaine et non le weekend) qui contrôlera votre votre permis et votre déclaration d'exportation et estampillera le passeport de la CITES attestant que l'oiseau quitte les États-Unis. Vous aurez à payer les frais relatifs à la déclaration d'importation et d'exportation, puisque c'est en quittant les États-Unis qu'ils sont dus.
Au poste de douanes canadien, les officiers vont estampiller le passeport de la CITES, attestant que l'oiseau entre au Canada. Le passeport est estampillé à chaque sortie et à chaque entrée.
Tout cela peut sembler long et compliqué mais ce ne l'est pas. Ça prend un coup de téléphone pour s'assurer des heures de disponibilité des officiers et du vet. Tout le reste peut se faire par Internet sauf pour la demande de permis qu'il faut mettre à la poste.
Les couts sont de 50 US$ pour le permis, 35US$ pour le vet et 251 US$ pour les déclaration d'import et d'export, soit un total de 336 US$, que soit pour un oiseau ou plus, en autant que ce soit des animaux personnels et non destinés au commerce.
Ça peut sembler cher mais, c'est un choix. En ce qui nous concerne, on dépense moins sur d'autre chose pour pouvoir emmener Janis et Riko avec nous. Je m'ennuierais trop sans eux.