par tebousse » Lun Juil 16, 2018 11:28 am
Bonjour tout le monde.
Je me suis présentée tout récemment et ai posté des photos de mon plumeau Kosmo, un ara bleu et or qui aura 6 mois à la fin de cet automne.
Sur les photos postées et récentes, on voit à quel point Kosmo se pique et quelqu'un a demandé depuis quand ce picage avait commencé.
Voici l'historique de son picage :
Les problèmes de picage pour Kosmo ont commencé fin novembre 2014, à l'âge donc de 2 ans.
Depuis quelques semaines nous avions un nouveau chiot mais c'est seulement quelques jours après l'arrivée d'un de mes frères, gros fumeur, frère qu'il connaissait puisque qu'il avait été le chercher chez son éleveur à Tours, qu'il avait séjourné chez lui, fait le long voyage jusqu'à la maison, qu'il a commencé à grignoter ses plumes surtout au niveau des pattes et un peu moins au niveau ventre.
J'ai pensé qu'il réagissait à la nicotine ; mon frère ne fumait jamais à l'intérieur mais sa peau notamment au niveau des doigts devait en être imprégnée et durant tout son séjour mon frère n'a plus eu que des contacts par la voix avec Kosmo.
Parallèlement, suivant un conseil donné sur le site Parrot school, je lui donnais ses douches quotidiennes avec de l'eau additionnée d'eau de rose et de glycérine et fin décembre, un mois donc après, les choses allaient bien mieux.
Jusqu'en juillet 2015, les choses allaient bien mieux (il mâchouillait très rarement une ou deux plumes de ventre).
Mi-juillet, il s'est mis à se gratter frénétiquement et à abîmer ses plumes. Ce grattage frénétique et inhabituel m'a poussée à demander conseil à son éleveur pour une utilisation éventuelle d'ivomec ; je craignais qu'il ne soit infesté de parasites malgré l'hygiène dont je l'entourais mais mon éleveur m'y a fait renoncer disant qu'il y avait peu de risques.
J'ai acheté pour lui des produits oropharma (le no-pick dont l'usage l'effrayait et auquel j'ai vite renoncé, et un spray hydratant que j'utilise encore régulièrement parce qu'il semble l'apprécier).
J'ai alterné les douches eau de rose-glycérine avec des douches vinaigrées (pour adoucir l'eau calcaire), multiplié les interactions avec lui, changé plus souvent ses jeux, allongé les sorties en extérieur.
Pendant à nouveau de longs mois, les choses se sont peu à peu améliorées. Son plumage se reconstituait vraiment bien même si de près, on voyait bien qu'il raccourcissait un peu ses plumes.
J'avoue que j'angoissais chaque fois que je le voyais passer trop de temps à se lisser les plumes et que je devais résister (sans toujours y réussir) pour ne pas intervenir.
C'est en automne 2016 qu'il a vraiment recommencé à grignoter ses plumes et impossible de détourner son attention de ce mauvais jeu. Il faisait cela dans sa cage, hors de sa cage, sur mon épaule, sur son perchoir de travail ... Il était en plus très travaillé par ses hormones, d'humeur plus difficile.
Je lui ai cousu deux grandes bavettes pour protéger son ventre et j'ai entrepris de les lui faire accepter progressivement mais j'ai finalement renoncé tellement il s'acharnait à les ôter.
Comme Kosmo vit et dort dans le salon, la pièce de vie et qu'il a toujours eu un sommeil médiocre (je ne l'ai jamais vu siester), je me suis dit que je ne lui donnais pas les conditions maximales pour ses nuits et j'ai tenté de le faire dormir dans une chambre à part, silencieuse, bien sombre et en y allant progressivement (je l'emmenais dans la pièce plusieurs fois par jour, le faisais jouer sur la cage de nuit et cela pendant une bonne semaine). J'ai tenu un peu moins de 3 semaines ; tous les matins, le fond de la cage était plein de picots.
Un parent véto au Québec et avec lequel je communiquais sur Kosmo m'a conseillé de le mettre sous halopéridol après l'avoir vu à la maison lors d'un de ses voyages en Algérie. Sous son contrôle, début 2018, voilà donc mon Kosmo sous antidépresseur. Là, mon plumeau a cessé de se piquer mais aussi très vite de s'alimenter, de parler, de jouer. Lui qui était une vraie pile était devenu une peluche. Mon parent que je tenais au courant quotidiennement me disait de ne pas m'inquiéter, que tout rentrerait dans l'ordre mais j'ai préféré tout arrêter et Kosmo lui-même ne voulait plus prendre le médicament.
C'était plus du tout mon Kosmo. Il était comme éteint.
Après l'arrêt du traitement, il est redevenu normal et moi, je me suis fait une raison. J'ai un perroquet qui se pique et ce n'est pas la fin du monde (et de sa vie surtout).
J'évite d'intervenir auprès de Kosmo quand je le vois se piquer. Je le douche (pulvérisateur) plusieurs fois par jour avec une eau additionnée d'eau de rose et d'aloe vera, j'essaie de lui offrir de bons moments d'activité (avec moi et sans moi) dans la maison et à l'extérieur, une nourriture relativement équilibrée, beaucoup d'affection et ...
Inutile de préciser que si je n'ai pas parlé de l'étape préalable du passage chez un véto aviaire pour déterminer s'il n'y avait pas une raison de santé physique au picage c'est que je n'ai pas accès à ce type de service dans mon pays.