Le vent et le vol libre ... (petit partage)
Lorsque le vent forcit, avec des bourrasques , les petites conures on des difficultés pour rentrer en volière et l'une d'elle s'est même retrouvée claquée contre la baie vitrée. Depuis on évite mais néanmoins c'est aussi important qu'elles puissent gérer ce cas de figure.
Le vent intense est une source de danger pour tous les oiseaux et de fait après chaque grosse tempête je l'ai constaté lors du recensement aux mangeoires. Il manque du monde ...
Avec Tony l'apprentissage d'une météo venteuse a pris beaucoup de temps et a du se faire très progressivement. Le fait qu'il s'agit d'un environnement avec des hauts piquets pour les bateaux, plus le port qui est entouré d'arbres lui complique fortement sa marge de manœuvre. Les haubans des voiliers (heureusement peu nombreux) restent d'ailleurs pour moi fort anxiogènes.
Dans les débuts des sorties (avec des turbulences) les premières minutes ont laissé croire que tout allait bien pour lui jusqu'a ce que rapidement il se planque dans un arbre et qu'il ne veuille plus en sortir. Pour la suite il a fallu ramener la voilure !
C'est d'autant compliqué à faire ce training car qui dit vent dit météo perturbée et donc gros nuages pleins de pluies... (genre de configuration que l'on évite) Alors si on a un pépin la situation risque vite de fortement se compliquer. Je me souvient d'un ''blocage'' qui n'a pas duré plus de 15 min mais sous une bonne pluie ça mouille !
Cet aprem on s'est lancé avec un '' beaufort '' deux crans au dessus. A un moment il faut bien mettre la barre plus haut. Même avec deux cents sorties au compteur (depuis l'été deux par jour) il faut toujours bien évaluer dans quoi on va placer son oiseau. C'est vraiment ce qui est le plus difficile en VL: Garder tous les paramètres du jour dans la check liste et ne pas surévaluer les capacités de son oiseau. La routine aussi qui est source d'erreurs.
Depuis plusieurs mois, dans le vent Tony ne vole plus de la même manière. Il est beaucoup plus tonique et acrobatique avec de longues distances en plané très rapides avec vent arrière. . A l'évidence c'est devenu une source de plaisir: Jouer avec les bourrasques. La bonne question c'est : Qu'est ce qui est réellement ''maîtrisé'' et qu'est ce qui est ''subit'' dans ce que l'on observe ?
Voler très vite avec des turbulences importantes et des obstacles autour c'est pour un oiseau confirmé. (Déjà en disposant d'une forte musculature). Mais l'est il réellement ? Ils leur arrivent aussi de surestimer leurs compétences et dans la nature beaucoup de jeunes qui sont juste sortis du nid en font les frais.
Cet aprem, dès le début il nous a fait un meeting aérien acrobatique des grands jours (la récente poussée hormonale doit aussi être en cause). Et vers la fin de la balade il est parti dans une zone rarement visitée et au dessus de très grands arbres. A un moment je l'entendais mais ne savais pas trop si le genre de gros pigeon que je voyais débouler à 40/ 50 m d'altitude était mon piaf ou un ramier (nombreux dans le coin) ! Rapidement il a bouclé et s'est posé sur l'armature de la terrasse.
Je pense que pour vraiment profiter de la vitesse, il a fait le choix de prendre de l'altitude où il s'est senti plus en sécurité. Moi par contre, j'avoue que j'étais dans le flou et pas trop certain de la suite
. Idéalement les prochains training dans le vent devraient se faire plus en plaine. Le souci c'est que l'on y rencontre souvent des clôtures. Il y a longtemps que j'envisage d'essayer le bord de mer où le vent est linéaire. Bon il faudra s'y mettre ...mais il y a Lily aussi dont il faut terminer la formation pour lui offrir ''le vaste monde''
Enfin on vient de franchir une étape de plus ...