Malgré qu'il ne s'agisse pas d'un oiseau mais d'un chien, je décide d'écrire ce petit topic sur l'incroyable relation qu'il existe dans des milliers de foyers entre les hommes et leurs animaux suite au décès de Théo, le labrador de ma belle famille.
Après plusieurs mois de traitement pour un cancer du foie, Théo a arrêté de s'alimenter il y a deux jours. Nous y étions préparés et nous avons donc décidé d'attendre le lendemain pour appeler le vétérinaire. Or par manque de lucidité, nous avions oublié que hier était le 14 juillet... Ce vaillant Théo est resté silencieux dans sa douleur jusqu'à son départ.
Nous sommes restés jour et nuit avec lui ces deux derniers jours. Nous voulions aller à la clinique à la première heure, cependant à 3h du matin, la douleur commençait à se lire sur son visage, il gémissait tout doucement parfois en nous regardant, puis 1h avant son départ, il s'est relâché complètement (je vous épargne les détails) et nous avons veillé à ce qu'il reste au sec et propre. Puis vint le moment où sa respiration s'est arrêtée. Nous sommes allés à ses côtés et nous avons senti son dernier battement...
Malgré les mois et les mois à se préparer, lorsque le moment arrive, ne nous sommes plus prêts. Nous ne sommes jamais prêts. Au moment même du dernier battement, le manque s'installe. Même si le soulagement est grand devant sa délivrance, il serait si bon de le voir ne serait-ce que bouger la patte, cligner des yeux... L'hommage que je tiens à lui donner aujourd'hui c'est cet amour inconditionnel que l'on donne à un animal, parce qu'on l'a choisi et qu'il nous choisit, parce qu'il nous a aimé autant que nous l'avons aimé. Tout ceci sans s'échanger de "mots", sans les mêmes codes, sans être de la même espèce mais finir malgré toutes les barrières naturelles par être de la même famille.
A tous ces fidèles animaux, les plus drôles et clownesques, les plus têtus et maladroits, les plus fiers et aimants, les plus propres ou sales... Merci d'ère à jamais présent.