Ca fait longtemps que je veux vous écrire ma petite histoire mais le temps me manquait et je remettais toujours à plus tard. C'est aujourd'hui que je vous écrit pour vous parler de Goochy. Goochy est un toui céleste que j'ai acheté d'un refuge. J'avais été prévenu de son agressivité, raison pour laquelle toutes ses autres familles l'avaient abandonné. Je l'ai pris tout de même tout en me disant que si je parvenais à l'apprivoiser ce serait tant mieux sinon ce ne serait pas plus mal. Je n'avais aucune attente, mon but premier était de lui donner un foyer, de la stabilité et de modifier ces souvenirs - peu à peu. Le premier mois fut très difficile. Je me suis fait mordre les amis comme jamais je n'aurais cru d'un si petit oiseau. Tous les jours il me mordait, à m'en faire saigner. Parfois mes blessures étaient tellement souffrantes que j'en aurais pleuré. Je l'ai déjà vu se précipiter hors de sa cage pour me mordre dans le cou et tout cela s'est produit à une vitesse éclair. Je n'ai rien vu venir. Chaque fois que je l'approchais, ses yeux changeaient et il se mettait à gronder. Bref, vous voyez un peu le genre. N'empêche que moi je n'avais jamais vu d'oiseaux du genre, pas à ce point du moins. Quand les gens voyaient mes blessures, je voyais de la réprobation dans leur yeux. Ma décision à le garder tout de même surprenait
Peu à peu, j'ai modifié mes habitudes et mon attitude. J'ai mis la cage à un endroit ou le contact visuel serait permanent. Je voulais qu'il puisse m'examiner tout le temps. A une certaine distance quand je travaillais et tout près quand j'écoutais la télé ou lisait. Régulièrement j'allais le voir, toujours en lui parlant doucement. D'abord je lui parlais, ensuite j'approchais les mains (en haut, en bas, sur le dessus) et finalement je m'en retournais... jusqu'à la fois suivante. Je validais son comportement avant même que la bonne action arrive. J'anticipais, je l'encourageais tout le temps. Au début quand je me faisais mordre, j'avais une réaction de recul et le coeur me battait. Aussi bien le dire franchement, j'avais peur. Je me suis dit qu'il ne fallait plus que j'agisse de cette facon. Qu'il fallait que je me laisse mordre sans réagir. Qu'il fallait que je fasse ce que j'ai à faire pour ensuite me retirer. Ca les amis c'est la chose que j'ai trouvé la plus difficile. C'est facile à dire mais pas simple à faire. Durant cette période, je ne l'ai jamais réprimandé quand il me mordait. Premièrement parce qu'il le savait que cette action n'était pas bonne et que ca ne l'empêchait pas de le faire. J'avais le sentiment que ceci n'était pas une question d'éducation. Valait mieux que j'ignore l'action et par le fait même l'oiseau, c'est ainsi que je le percevais. De la sorte, j'atténuais les mauvais souvenirs par une attitude nouvelle et plus positive. Il y eu des jours ou il y avait progrès mais le lendemain tout était à recommencer. Un soir j'eus une idée, celle de coucher sur le divan qui est juste à coté de sa cage. Je me suis dit que pour des oiseaux - "dormir sur la même branche" - est un moment intime et qui demande de la confiance. Que cette prosmiscuité et passé surement à m'examiner serait peut-être positive. Je n'avais aucune idée si ca fonctionnerait mais j'ai essayé. Et bien les amis, ca a marché. A partir de ce moment, son comportement a changé. Graduellement mais toujours positivement
Aujourd'hui Goochy est le plus affectueux de mes perroquets. Il me fait des mamours, me donne des baisers, part du fond de sa cage en courant pour me sauter sur le bras dès que j'ouvre sa porte. C'est un amour, je vous le dis c'est un amour. Il a toujours son petit caractère, quand il n'est pas d'accord je le sais. Et c'est correct, il a le droit de ne pas être d'accord. Quand ca ne fait pas son affaire, il me prévient mais plus jamais il me mord même quand je ne l'écoute pas tout de suite et que je le taquine. Même plus que ca, s'il entends un bruit inquiétant, il me cherche. Faut absolument qu'il se pose sur ma tête, je suis devenue celle qui le rassure
Pour cause d'agressivité, Goochy a subi 5 ans de rejet et en deux mois, tout fut résoud. Faut prendre le temps, faut chercher à comprendre, c'est ainsi que je conclus. C'est l'histoire d'une belle réussite que je vous raconte. Pas la mienne, la sienne puisqu'enfin Goochy fait confiance. Et je vous dirais que c'est à cause de tout ce qu'il est (ou qu'il fut) que je l'aime autant. Faut énormément de courage pour confronter à ce point, pour défendre sa peau coute que coute. Du haut de ses 4 pouces, il me faisait face constamment tandis que moi - la géante - je reculais à la moindre morsure. Quand j'ai décidé de changer d'attitude et de confronter, c'est à son courage que j'ai pensé. Fallait tout de même pas que j'en aies moins que mon oiseau. Perseverez avec vos oiseaux qui vous crée des difficultés, je crois fermement que tout est possible. Faut seulement de la patience, du calme, de la persévérance et vous verrez. Un jour viendra ou il y aura un déclic